Un souffle d’or caresse les branches,
Poussière d’étoiles au creux du matin,
Le jour s’éveille en ombres blanches,
Tissées de brumes et d’or incertain.
Un voile de mousse et d’ombre s’emmêle,
Où l’or s’infiltre en touches subtiles,
La forêt s’endort en une aquarelle,
Peinte de songes aux nuances fragiles.
Dans l’ombre feutrée d’un sentier oublié,
Les lauriers murmurent des contes anciens,
Leur souffle discret, aux âmes confié,
Effleure le temps d’un parfum aérien.
Brisé en fragments sur l’onde paisible,
L’azur éclabousse le jour finissant,
Comme un miroir d’étoiles indicibles,
Effleurant l’âme en reflet scintillant.
Dans la clarté pâle d’un matin d’opale,
Les pissenlits dansent, si fragiles, si pâles.
Deux libellules, éclats d’ailes en fête,
Tracent dans l’air leur chorégraphie discrète.
Les cimes s’effacent sous un voile léger,
Où danse la brume en échos éphémères,
Comme un doux murmure aux songes figés,
Un souffle suspendu aux ailes de l’air.